Le moulin Parpin

Le Moulin Parpin (dans les textes : Parpin, Parpain, Perpin…) moulin à farine.

Plusieurs orthographes ont été employées : la toponymie peut vouloir indiquer le lieu, Parpin (par les pins), Parpain (une mesure ancienne), ou tout simplement un nom d’homme,  (d’après Denis Jeanson), Perpin, constructeur du moulin ?

D’origine 16e siècle, moulin Banal de la paroisse d’Avrillé, sur un acte de 1590 de baillage, établi par René du Bellay, qui le donne à rentes à Pierre Biday, meunier vers 1591. Un acte du 24 juin 1619 précise qu’il est établi sur la Roumer, affluent de la Loire sur sa rive droite, voisin de 4 moulins de la même époque. Un bail de 1659, est établi entre Pierre Gasnier du moulin Parpin et Urbain Royer, employé de François Maigreau, meunier à la Châtaigneraie à Langeais, pour une exploitation par moitié du moulin, des terres et des cultures, pour ‘’produire le blé pour les gens, y compris pour les « bestiaux », à nourrir dans les étables’’…

Détruit en partie en 1740, il est rebâti en 1750 avec une roue en dessous, de 0,40m de large et de 4,70m de diamètre, comme constaté par un PV de visite rédigé par l’ingénieur hydraulicien des Ponts et Chaussées, en date du 18 octobre 1852, auquel sera joint un plan de l’installation hydraulique, le 12 janvier 1853.

 

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Plan de 1853 aux Archives Départementales de Tours

 

 

L’Etat des P&C de 1879, indique : une roue à pales dite de coté, 2 paires de meules, dont l’une estampillée « Brisgault fabricant à Cinq Mars la pile » ; le bief forme un réservoir avec une chute de 1,70 m, puissance utilisée de 2,25 CV pour une éclusée de 12/24 h. Il est à cette époque, voisin de 18 moulins aux fonctions diverses. La fin de son activité se situe en 1914. Après des années d'abandon, il est restauré de 1962 à 1970, avec une roue prise sur le moulin Gruais, détruit aujourd'hui.

 

Après des années de bons services, elle vient d’être restaurée en 2011, en retrouvant des aubes neuves, pouvant activer une énergie électrique pour ses propriétaires actuels. Ceux-ci accueillent les amis des moulins, lors des journées du Patrimoine, dans un important domaine environné de forêt. Le site est bucolique où la nature est respectée, dont seule la roue brassant l’eau de la rivière trouble le silence. Un bâtiment voisin au nord, d’une belle architecture fin 19e siècle, est transformé en habitation. A l’ouest, une construction édifiée vers 1862, modifiée au 20e siècle, sert d’atelier et d’exposition, aux œuvres peintes de Madame Le Bret-Moonem, hôtesse des lieux. Ceux-ci ne peuvent qu’inspirer cette artiste, qui trouve ici un décor et le calme d’une nature jalousement protégée, pour réaliser les belles toiles présentées lors des visites.

                                                                                                                                              Gabriel Henry PENET

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moulin Parpin 2

Roue côté aval

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Vanne de décharge

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Roue côté prairie

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Bibliographie :

Archives départementales Indre et Loire :

Acte de prisée, 24 juin 1619 Detente-Langeais ;

Acte notarié, 15 avril 1659, Bodin-Langeais ;

Acte et plan DDA 37, 1853, dossier n°29, moulin n°5 ;

Statistiques P&C des cours d’eau d’Indre et Loire, Tableau B, 17 sep. 1879 ;

Sites et Monuments du Val de Loire tome 4, Denis Jeanson.

Publié dans Patrimoine

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