Le moulin de Fromentière
Le MOULIN de FROMENTIERE
et la VALLEE de la RIASSE
Le Moulin de Fromentière est l’un des 8 moulins qui, au 19ème siècle, tournaient encore sur les 5km5 de la petite vallée de la Riasse et du Douay, à Huismes et Avoine. Deux autres moulins les auraient précédés, dont les seules traces se trouvent dans les archives historiques…
De ces huit moulins, chacun a conservé des vestiges plus ou moins importants, mais qui continuent à perpétuer le souvenir de cette activité usinière essentielle. Tous avaient la même vocation : la mouture de « bled » ou autres céréales, pour l’alimentation humaine ou animale.
Si l’on suit le cours du Douay, le bief commun) à partir de l’amont, ils s’échelonnaient ainsi :
M. d’Usage (ou « de ville », dans le parc du M. de Grapheteau, M. Ribot ou de Ribot, M. de Thaye , le plus récent), M. du Chêne M. Brûlé M. de Fromentière M. de l’Arceau (le seul sur la commune |
Grâce aux travaux de Mr Raoul Guichané, on sait que tous possédaient au moins deux paires de meules (Grapheteau en possédait trois), que la hauteur de leurs chutes variait de 1m20 à 1m40 . Tous figurent sur la carte de Cassini et ont été réglementés au milieu du 19ème siècle. La plupart n’ont conservé de leur passé qu’un petit seuil, des vestiges de vannage, voire la carcasse d’une roue (le Chêne), ou même une partie des équipements intérieurs (Grapheteau). Seul Fromentière a eu la chance de traverser les années en conservant l’essentiel…
Le Moulin de Fromentière. En 1969, après des années d’inactivité et d’abandon, le moulin de Fromentière n’avait plus que l’arbre de la roue, les étoiles de fonte , les maçonneries du massif et du canal en mauvais état ; les vannages n’existaient plus. Mais à l’intérieur, meules et mécanismes étaient toujours en place… Longtemps rêvée, la restauration de la roue et de l’hydraulique (canal d’amenée et vannages), conduite par Alain Espinasse, a débuté le 1er septembre 2005 avec les travaux de maçonnerie, pour se terminer le13 mars 2006 par le serrage du dernier écrou de la roue. L’inauguration, jumelée avec la journée des moulins et du Petit Patrimoine, eut lieu le 18 juin de la même année et attira plus de mille visiteurs sur le site. Une réussite qui dépassait les espérances les plus folles… Il reste aujourd’hui encore à rendre leur mobilité aux mécaniques, bloquées par des décennies d’inactivité et d’inondations répétées… | |
Un peu d’histoire… à ce jour, pas de date de construction connue. En 1728, le moulin de Fromentière figure dans l’estimation des biens de Charles Le Brun, Capitaine au régiment des Fusiliers du Roy et commandant d’artillerie. Longtemps partie de la Paroisse de Saint-Louand, il est rattaché à la commune de Huismes juste après la révolution .En septembre 1846, il est décrit comme « une usine à moudre le blé, appelée le Moulin de Fromentière, sur le ruisseau des Fontaines d’Ozon, dans la commune de Huismes ». Un peu plus tard ,il n’échappe pas à la règlementation décidée par l’administration des Ponts et Chaussées et obtient la réception définitive des travaux réglementaires en juin 1860 . « le Sieur Beugnet Michel est autorisé à maintenir en activité (son) usine… » . Le même meunier, quoique un peu fâché avec la grammaire et l’orthographe a laissé une correspondance abondante avec « messieurs les Ingénieurs du servisse ydrollique », dans laquelle il défendait avec efficacité le maintien du niveau d’eau de sa retenue, nécessaire au bon fonctionnement du moulin. On peut lire aussi, gravés à la pointe du couteau dans le tuffeau de la porte les comptes du meunier, et l’indication des céréales traitées :blé, avoine, froment….
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Fromentière est ouvert à la visite à chacune des « Journée des moulins » de juin depuis plusieurs années. Cette manifestation a vu affluer quelques 250 visiteurs en 2010, grâce à diverses animations musicales , à l’organisation d’activités ludiques et de randonnées.